Servier sanctionné?

Il semblerait que la Commission européenne s’intéresse au laboratoire Servier, accusé d’avoir volontairement tenté de retarder l’arrivée des médicaments génériques sur le marché. Il existe une véritable veille vis-à-vis des laboratoires qui profiteraient de leur position pour freiner l’émergence d’un contre-marché qui ne leur est pas favorable, et c’est ainsi que la Commission s’est penchée sur le cas de Servier, qui n’avait pas intérêt à voir des médicaments moins chers mais similaires aux siens se vendre à travers le monde.

Lutter pour l’accès à la santé

La commission européenne devrait rendre son verdict au milieu de l’été. Dans les termes officiels, le laboratoire est soupçonné « d’entrave à la concurrence ». Selon cette formulation, donc, ce qui est gênant dans la gêne de l’arrivée de produits abordables sur le marché médicamenteux, c’est que ce n’est pas conformes aux règles économiques. D’une manière générale, on peut -et on préfère- y voir une forme de protection du citoyen: celui-ci a droit à la santé, indépendamment de ses revenus. Si en France une partie de vos consommations médicales peut être remboursée (tout ou partie, ou pas, selon les médicaments dont il est question), ce n’est pas le cas dans la totalité de l’Union Européenne, comme vous vous en doutez. Aussi semble-t-il incohérent qu’une personne à faibles revenus ne puisse pas se soigner… et que Servier agisse en monopole, accessoirement.

Les doutes qui pèsent sur le laboratoire et l’issue de l’enquête de la Commission

Servier, laboratoire français, risque gros dans cette affaire. La principale mesure prise à son égard serait d’ordre financier, avec une amende dont le montant reste à déterminer mais qui, c’est certain, aura un impact sur la croissance de cette compagnie pharmaceutique. Le médicament dont il est question est un traitement contre l’hypertension ou l’insuffisance cardiaque que vous connaissez peut-être sous le nom de Coversyl. La protection de ce médicament serait passée par des accords soupçonneux avec des fabricants dans le domaine du générique tandis que, dans le même temps, Servier aurait racheté des brevets pour garder le monopole sur le produit.

Les petits Français et la finance

Ils ont été un peu plus de 1000 à passer la fameuse évaluation PISA: des élèves de 15 ans, scolarisés en France, ont donc été jugés sur leur niveau pour représenter leur pays au niveau des statistiques de l’OCDE. Ces élèves sont choisis de sorte à constituer un échantillon représentatif de la population: ils viennent donc de familles aux revenus, origines, situations différentes et reflètent en théorie le niveau des élèves de leur âge. Comme en mathématiques et en langues, les petits Français ne sont pas très bien classés sur la moyenne des pays de l’OCDE… et cette fois, c’était un test sur la finance!

Les 15-24 ans au centre d’une finance qu’ils ne connaissent pas

Près de 9 jeunes sur 10 (entre 15 et 24 ans) disposent d’un compte bancaire ou d’une carte de paiement prépayée. Ainsi, on attend d’eux, en toute logique, qu’ils soient informés sur les ressors financiers qui découlent du système bancaire. Ils se servent donc des services proposés par la finance, mais n’en comprennent ni les mécanismes ni les opportunités ou risques. L’enquête PISA se basait sur différents de difficulté, allant du plus simple au plus compliqué. Le test comportait des questions à choix multiples ainsi que des questions ouvertes basées sur des exemples simplifiés de bulletins de salaire par exemple. Résultat: 20% des élèves s’arrêtent au premier niveau de difficulté. La totalité des scores enregistrés place la France en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE qui ont participé au test sur la culture financière. Cette moyenne d’arrêt au « niveau de base » est de 15% pour l’OCDE. Le but, sans parler de taux de change, put et call ou autres réjouissances, et d’estimer si les élèves savent ce qu’est une facture, comment fonctionnent les dépenses quotidiennes etc.

La France mal classée

Dans le même temps, alors que 31% des élèves de l’OCDE atteignent le niveau le plus élevé, les Français n’y sont que 27% environ. L’hexagone est donc entre la 9ème et la 14ème place sur les 18 pays, au total, qui participaient à l’étude.

Aduit UMP: la dette colossale

Pour l’instant, le parti le plus controversé de France en ce moment pouvait se cacher derrière l’attente de l’audit. Peut-être les dirigeants et acteurs des finances du parti envisageaient la possibilité que les média se désintéressent de l’affaire le temps de révéler au grand jour des chiffres effectifs et non estimés par des personnes ayant intérêt à les évaluer à la baisse. Les résultats, donc, viennent de tomber: avec 22 millions d’euros d’emprunts pour acquérir les biens immobiliers de l’UMP, on attendait déjà une dette conséquente… mais peut-être pas à ce point: plus de 74 millions d’euros constituent la dette d’un parti qui, malgré son incapacité visible à se gérer pour le temps d’une campagne, entendait gérer toute une nation à qui il reproche aujourd’hui d’être déficitaire… ironie de l’étiquette.

Une dette abyssale: « on s’y attendait »

Finalement, si les plus profanes n’estimaient que partiellement justement la dette de l’UMP, sa révélation s’avère assez conforme aux prévisions des auditeurs. Une dette monumentale, donc, à près de 75 millions d’euros. Le chiffre a été publié la semaine du 7 juillet et semble donner le coup de grâce à un parti déjà bien trop secoué par les affaires en cours. Corruption, mauvaise gestion des comptes… il aurait été plus amusant encore de voir ces scandales éclater à quelques mois des élections. Histoire de ne pas tomber dans l’oubli d’ici là.

De la dette de fonctionnement à la mauvaise gestion

En majorité, la dette du parti est composée de prêts bancaires (à près de 60%). Le reste de la dette est dû principalement à un emprunt immobilier effectué dans le but d’établir un siège nationale dans le 15ème arrondissement de Paris. Enfin, quelques 2 millions d’euros sont dus à l’Assemblée tandis qu’un « mystérieux donateur particulier » aurait permis un prêt d’un demi-million. Mais que de mystères, messieurs les politiques! On en croirait presque que vous nous cachez quelque chose.

L’inflation chinoise

On craint pour la croissance chinoise. Première économie mondiale, la Chine est pourtant très loin d’être une puissance au sens général: faible niveau de vie, population très inégalitaire, pas de considérations environnementales ou modernes… le géant asiatique tient sa force d’une industrie encore lourde et très polluante, se basant sur un système relativement autoritaire qui, se prétextant communiste, laisse pourtant des millions de personnes souffrir de la faim et de conditions de vie insalubres dans les campagnes reculées. Face à une inflation importante, les économistes ont vu en la Chine un potentiel considérable. Économiquement, c’est tout à fait vrai: elle devance les Etats-Unis. Seulement les States n’ont pas encore à craindre l’Empire du Milieu d’un point de vue humain: entre la politique de l’enfant unique et les inégalités criantes, il est temps de se rappeler que l’inflation ne fait pas l’IDH.

De bons points au niveau économique

Les prix ont augmenté de 2.3% en un an, depuis l’été dernier, en Chine. C’est un taux d’inflation très important en comparaison des taux européens par exemple, et des pays développés d’une manière générale, seulement ces chiffres publiés par le Bureau national des statistiques inquiète certains économistes de par la baisse de ce niveau d’augmentation. En somme, la Chine connait un ralentissement de la croissance de son inflation.

Dans le même temps, il coûte moins cher de produire en Chine

A priori, la hausse des prix pour produire dans le pays se tasse aussi. On attend d’ailleurs un recul de l’ordre de 2.4% environ pour un recul des prix à la production de un point. C’est un peu moins que ce qu’attendait le Bureau national. Dans le même temps, pour soutenir son économie, la Chine entend prendre des mesures et établir des réformes pour doper sa croissance jusqu’à un taux espéré de 7.5% d’ici 2015. Pour l’instant, les mesures concernent l’activité et le soutien aux PME.

Réductions d’impôts: c’est au tour des classes moyennes

Manuel Valls a promis, il y a de ça une semaine, que le projet de réductions d’impôts concernerait également les classes moyennes. Ces dernières se sentent en effet trop souvent lésées, coincées entre une pauvreté qu’on tente d’aider sans toujours y parvenir et une richesse quasi grasse qui se nourrit d’elle-même et double pourtant de volume de temps en temps. Ainsi, il semblerait que le gouvernement ait compris que la croissance résidait, entre autre, dans la consommation de la classe moyenne. Or cette dernière ne peut pas consommer si elle est criblée d’impôts. Entre le dilemme de la nécessité de croître par elle et la taxation extrême sur cette même classe parce que, au fond, c’est la seule qui ait des revenus « taxables » (parce qu’on ne peut pas prendre de l’argent à des personnes qui n’en ont pas et que, dans un soucis de maintien de l’investissement, on n’ose pas non plus en prendre à ceux qui en ont trop), il faut choisir.

L’impôt des classes modestes déjà baissé

En mai dernier déjà, le premier ministre avait évoqué la possibilité d’alléger, à terme, l’imposition des ménages moyens. Le débat n’a pas été oublié et a resurgi lors de la conférence sociale qui s’est tenue sur deux jours. Conscient des contestations de sa population, le gouvernement avait déjà proposé le Pacte de responsabilité en guise de progrès, qui permettait des charges moins élevées pour les classes moins aisées. Seulement, il semblerait que le projet de loi concernant les finances rectificatif ne soit pas en bonne voie: après sa proposition le mois dernier, il vient d’être rejeté par le sénat. Il prévoyait pourtant une baisse de l’impôt sur les revenus qui toucherait près de 4 millions de ménages pour 2014. D’ailleurs parmi ces 4 millions, 2 à peu près devraient être totalement exonérés (pour un plafond à 1590€).

Une loi qui se veut durable

Il s’agit, par la loi des finances de 2015, d’intéresser plus de personnes. La pression fiscale dans l’hexagone s’élevait à près de 45% du PIB il y a deux ans, et il était donc nécessaire de revoir la structure du régime d’imposition.

Conférence sociale

Pour maintenir une forme de dialogue, le gouvernement a lancé la conférence sociale qui a début mardi 8 juillet, au matin. Il était plus ou moins certain que ladite conférence allait connaître des perturbations. En effet, dans un contexte tendu, entre une opinion qui affirme que la SNCM se complaît dans la grève parce que le statut public le lui permet et des fonctionnaires qui, eux, estiment ne plus être entendus de leur gouvernement, il y avait effectivement rupture du dialogue. C’est pour cette raison même, d’ailleurs, qu’a été instauré le principe de conférence sociale. Pourtant, il semblerait que même dans la tentative d’efforts, il y ait des controverses à n’en plus compter. Mardi matin, donc, ce sont la CGT et le FO qui ont brillé par leur absence. Pourtant, la CGT étant très impliquée dans l’affaire, on attendait du principal syndicat français qu’il se montre. Ce qu’il a montré, c’est son désaccord avec les proposition du gouvernement Valls -qui pourtant a tenu la conférence, avec ou sans CGT. Le débat du jour: négociation pour lutter contre le chômage.

Maintenir l’opinion publique?

Les plus sceptiques estiment que cette conférence n’a pour but que d’éviter l’échauffement des esprits au travers d’une démagogie bien habile qui laisserait penser que, cette fois, c’est la bonne. Ainsi, la CGT et FO, par leur absence, cherchent-ils peut-être à refuser cette manipulation dont on essaie de les rendre victime. C’est peut-être une forme de confidence à l’Etat: oui, ils savent ce qu’il en est. Non, ils ne viennent pas chercher des paroles rassurantes, mais bien des actions étatiques.

UNe troisième conférence depuis l’élection de Hollande

Soucieux, selon son programme, de maintenir un dialogue social entre l’Etat et sa population, François Hollande compte à son actif trois conférences (celle de mardi incluse). Cette dernière a vu le jour sur fondement d’une accusation de deux membres de la CGT et de FO respectivement, qui estimaient que Manuel Valls avaient été pro-patronat et avait accédé à ses demande sans se référer aux travailleurs au travers de leurs syndicats.

L’euro doit être dévalué?

L’euro a un niveau trop fort. Avec une valeur si élevée, les exportations sont pénalisées et donc l’économie s’en ressent: balance commerciale déficitaire, entreprises qui préfèrent s’installer à l’étranger… l’euro n’est pas une monnaie qui arrange. Pourquoi donc? Est-ce que l’euro est intrinsèquement destiné à être maintenu à un niveau si élevé? La réponse est non. La réponse, c’est que l’euro se « laisse faire »; il ne consent pas à être haut, mais il ne dit rien. Or qui ne dit mot consent, n’est-ce pas?

Un manque de cohésion au niveau de la politique économique européenne

Pour baisser, l’euro devrait utiliser les mécanismes qui sont possibles dans une économie libérale: la dévaluation ou au moins dépréciation, avec par exemple un fonctionnement de planche à billets. Cela créerait une inflation que les gouvernements espèrent à l’avantage de l’économie, que les consommateurs, contribuables et ménages redoutent comme la peste. Pourtant, à l’est et à l’ouest, on s’essaie à la dévaluation volontaire. Ainsi, les Etats-Unis sont coutumiers de cette pratique depuis le vingtième siècle, même si son utilisation est dans une optique moins sociale que celle du New Deal de Roosevelt. Côté Japonais, on s’est essayé à la dévaluation l’an dernier pour doper la croissance. Alors, pourquoi l’euro ne ferait pas la même chose? Alors qu’on entend souvent prétendre que l’euro est, par nature, haut, il s’avère que ce niveau trop important est en fait dû à une incapacité de la Banque Centrale Européenne de se fixer une directive économique. Comme les pays membres étaient parfois -souvent- en désaccord, plutôt que d’en contrarier quelques uns, on a décidé de ne satisfaire personne. Résultat, le grand projet politico-idéologique d’union européenne est dépourvu de toute politique monétaire… du jamais vu dans une union qui se veut économiquement forte.

En admettant l’existence d’une politique monétaire commune, faut-il aller vers une baisse de l’euro?

Selon Fabrice Brégier, c’est une évidence. La BCE a le devoir de se mettre à l’heure de la dévaluation. Il estime qu’on prétend trop souvent que c’est impossible alors que, justement, il est tout à fait du ressors de la banque centrale d’éviter que sa monnaie n’explose des records par rapport au dollar. L’application et l’entente des pays membres risque d’être cependant délicate…

Les retraites d’ici 2020

Depuis les années 2000 environ, les départs en retraite ultra nombreux commencent à inquiéter. Alors que le système semblait à peu près viable dans un contexte de plein-emploi et de taux de fécondité élevé, aujourd’hui la croissance peine à s’amorcer et avec elle, c’est tout une logique qui s’effondre. Selon une étude de l’INSEE, d’ici 2020, on devrait compter pas moins de huit millions de départs à la retraite. De quoi faire frémir les autorités… et les actifs!

Bien loin le baby-boom

C’était le bon temps, vous diront certains. C’était en tout cas une période de confiance en l’avenir si grande que les ménages procréaient à n’en plus compter. C’était une période où l’investissement était de rigueur, où la rigueur ne l’était pas, où le travail se trouvait avec un peu d’efforts et où donc on ne craignait pas pour un système de retraite qui était tout à fait durable: quatre actifs contribuaient alors à payer une seule retraite. Rien de plus soutenable. Le problème, c’est que le chômage s’est fait plus présent, que les ménages ont fait moins d’enfants et que, dans le même temps, ces trentenaires actifs issus du baby-boom vieillissaient. À leur arrivée à la retraite, il faut donc combler un manque de ressources conséquent: comme les foyers ont eu moins d’enfants, il y a moins d’actifs. Dans le même temps, le chômage a augmenté, ce qui réduit encore le revenu disponible pour les caisses des retraites. Enfin, les retraités étaient bien plus nombreux. Résultat, on se retrouve en 2010 à 1.8 actifs pour un retraité. D’ici 2050, ce tôt devrait être de 1.2 pour 1.

Papy-boom, retraite-boom

Aujourd’hui, on compte un peu moins de 26 millions d’actifs en France. Parmi eux, un tiers environ devrait partir en retraite d’ici 2020, ce qui donne un nombre absolu de 8 millions de personnes sur cette période. Faut-il alors allonger le temps de cotisation, au risque d’empêcher l’entrée des jeunes actifs dans le cercle de cette même cotisation ou faut-il opter pour des réformes plus innovantes?

Quand le CAC 40 voit rouge

Lundi dernier, la bourse de Paris a ouvert avec un bien maigre score, en recul léger. Le tout se gâtera dans l’après-midi, alors que l’indice plonge dans le recul irrémédiable pour la journée. Le CAC 40 (qui, rappelons-le, regroupe les 40 plus grandes capitalisations boursières, les « faiseurs de bourse » qui, à eux tous, représentent 40% du PIB Français) est, il faut s’en souvenir, actuellement pénalisé par les chiffres Allemands. Pourtant les faits sont là: en début d’après-midi déjà, l’indice indiquait une diminution d’un pour cent.

Une tendance de long terme?

Depuis les 4500 points et son passage délicat, le CAC 40 subit une pression baissière continue. À l’heure où le Dow Jones se gargarise d’un score remarquable et historique, l’indice français peine à décoller… pire encore, il chute. Sans contexte, on penserait la baisse raisonnable et amortissable. Le problème réside précisément dans le fait que Paris va mal malgré le fait que les autres pays boursiers aillent bien -et ce n’est jamais bon d’aller moins bien que ces homologues, fut-ce en bourse. Surtout en bourse. Si Wall Street continue de progresser, le CAC 40 subira en proportion une baisse tout aussi importante. Les investisseurs risqueraient de se désintéresser des entreprises cotées en France si leurs résultats sont moins probants qu’outre Atlantique.

Des attentes plus élevées

Les économistes eux-mêmes avaient envisagé de meilleurs scores pour Paris ce jour. Ils attendaient de la production qu’elle tende à un état stationnaire par périodes. Or en mai, la production industrielle a connu un recul de 1.8% selon le ministère de l’économie et des technologies en Allemagne. C’est probablement de là que s’est amorcé le ralentissement de cette économie jusque là forte, première en zone euro et érigée en modèle. Le modèle Allemand, oui, mais pour combien de temps? Peut-être qu’il est nécessaire d’envisager d’autres solutions: le peuple allemand, par son histoire, craint comme la peste la relance étatique. Pourtant, sa rigueur semble se confronter désormais à ses limites inhérentes.

Les tablettes séduisent un peu moins

Il faut dire que l’industrie des tablettes avait vu grand, connaissant trois années marquées par une croissance plus que remarquable -exceptionnelle! Aujourd’hui, l’heure est à l’accalmie. Les fabricants peuvent y voir un signe de croissance à plus long terme, moins efficace mais plus durable, ou au contraire y voir un début de déclin. Quoi qu’il en soit, cette année encore, malgré un ralentissement de la croissance, celle-ci reste très importante avec un taux de 24% -de quoi faire des jaloux… en particulier chez les producteurs de PC qui, eux, espèrent que la baisse de progression des tablettes sera à leur avantage.

Lancement en trombes, ralentissement logique

Cela fait maintenant quatre ans que le concept de l’iPad a été lancé. Si, avant Apple, d’autre marques s’étaient essayées à la tablette numérique, c’est bien le leader actuel du marché qui a permis au produit de connaître cet essor fulgurant. Réelles fonctionnalités ou phénomène de mode? Quoi qu’il en soit, la croissance à deux chiffres faramineuse devait, dans le cours logique des choses, se tasser légèrement. Que Apple se rassure, on est encore loin de la saturation du marché, en témoigne la croissance de plus de 20% de cette année encore. Pourtant, c’est peut-être le signe pour les investisseurs de se concentrer sur d’autres produits. Cette année, encore près de 260 millions de tablettes devront être vendues à travers le monde, même si les 70% de croissance de 2013 font encore rêver.

Revoir les prévisions à la baisse pour être au plus juste

Les prévisions des mois derniers pour cette année étaient pourtant plus optimistes. Les résultats peuvent être très différents d’un cabinet à l’autre, en fonction des données prises en compte ou mises à l’écart, mais d’une manière générale, la chute est imminente. Comme l’explique un professionnel, ceux qui étaient intéressés par le concept de tablette en ont désormais une. Les acheteurs sont passés des passionnés de gadgets technologiques aux consommateurs lambda au début du cycle de vie des tablettes, d’où leur essor conséquent ces dernières années. Maintenant, il faut ré-intéresser la grande consommation.