Aduit UMP: la dette colossale

Pour l’instant, le parti le plus controversé de France en ce moment pouvait se cacher derrière l’attente de l’audit. Peut-être les dirigeants et acteurs des finances du parti envisageaient la possibilité que les média se désintéressent de l’affaire le temps de révéler au grand jour des chiffres effectifs et non estimés par des personnes ayant intérêt à les évaluer à la baisse. Les résultats, donc, viennent de tomber: avec 22 millions d’euros d’emprunts pour acquérir les biens immobiliers de l’UMP, on attendait déjà une dette conséquente… mais peut-être pas à ce point: plus de 74 millions d’euros constituent la dette d’un parti qui, malgré son incapacité visible à se gérer pour le temps d’une campagne, entendait gérer toute une nation à qui il reproche aujourd’hui d’être déficitaire… ironie de l’étiquette.

Une dette abyssale: « on s’y attendait »

Finalement, si les plus profanes n’estimaient que partiellement justement la dette de l’UMP, sa révélation s’avère assez conforme aux prévisions des auditeurs. Une dette monumentale, donc, à près de 75 millions d’euros. Le chiffre a été publié la semaine du 7 juillet et semble donner le coup de grâce à un parti déjà bien trop secoué par les affaires en cours. Corruption, mauvaise gestion des comptes… il aurait été plus amusant encore de voir ces scandales éclater à quelques mois des élections. Histoire de ne pas tomber dans l’oubli d’ici là.

De la dette de fonctionnement à la mauvaise gestion

En majorité, la dette du parti est composée de prêts bancaires (à près de 60%). Le reste de la dette est dû principalement à un emprunt immobilier effectué dans le but d’établir un siège nationale dans le 15ème arrondissement de Paris. Enfin, quelques 2 millions d’euros sont dus à l’Assemblée tandis qu’un « mystérieux donateur particulier » aurait permis un prêt d’un demi-million. Mais que de mystères, messieurs les politiques! On en croirait presque que vous nous cachez quelque chose.