Conférence sociale

Pour maintenir une forme de dialogue, le gouvernement a lancé la conférence sociale qui a début mardi 8 juillet, au matin. Il était plus ou moins certain que ladite conférence allait connaître des perturbations. En effet, dans un contexte tendu, entre une opinion qui affirme que la SNCM se complaît dans la grève parce que le statut public le lui permet et des fonctionnaires qui, eux, estiment ne plus être entendus de leur gouvernement, il y avait effectivement rupture du dialogue. C’est pour cette raison même, d’ailleurs, qu’a été instauré le principe de conférence sociale. Pourtant, il semblerait que même dans la tentative d’efforts, il y ait des controverses à n’en plus compter. Mardi matin, donc, ce sont la CGT et le FO qui ont brillé par leur absence. Pourtant, la CGT étant très impliquée dans l’affaire, on attendait du principal syndicat français qu’il se montre. Ce qu’il a montré, c’est son désaccord avec les proposition du gouvernement Valls -qui pourtant a tenu la conférence, avec ou sans CGT. Le débat du jour: négociation pour lutter contre le chômage.

Maintenir l’opinion publique?

Les plus sceptiques estiment que cette conférence n’a pour but que d’éviter l’échauffement des esprits au travers d’une démagogie bien habile qui laisserait penser que, cette fois, c’est la bonne. Ainsi, la CGT et FO, par leur absence, cherchent-ils peut-être à refuser cette manipulation dont on essaie de les rendre victime. C’est peut-être une forme de confidence à l’Etat: oui, ils savent ce qu’il en est. Non, ils ne viennent pas chercher des paroles rassurantes, mais bien des actions étatiques.

UNe troisième conférence depuis l’élection de Hollande

Soucieux, selon son programme, de maintenir un dialogue social entre l’Etat et sa population, François Hollande compte à son actif trois conférences (celle de mardi incluse). Cette dernière a vu le jour sur fondement d’une accusation de deux membres de la CGT et de FO respectivement, qui estimaient que Manuel Valls avaient été pro-patronat et avait accédé à ses demande sans se référer aux travailleurs au travers de leurs syndicats.