Disneyland Paris accusé de discrimination

Le grand parc d’attraction Disneyland Paris est l’objet d’une plainte déposée par les parents d’un enfant handicapé. L’association UNAPEI a relayé l’information et soutenu lesdits parents en parlant d’une discrimination à l’égard d’une personne visiblement mentalement handicapée. Le parc d’attractions, lui, estime que l’affaire n’est partie que d’une volonté de sa part de prôner la sécurité.

Résumé des faits

C’est la grande sœur de la jeune fille handicapée concernée qui a écrit une lettre à l’Unapei en lui exposant sa version des faits. Alors que la famille s’apprêtait à prendre place dans une attraction, un membre du personnel l’a interpellée pour faire savoir que la fille cadette, atteinte de trisomie, aurait dû faire la queue au niveau de la file réservée aux handicapés. Le problème, pour la famille, c’est que cette file n’est prévue que pour des personnes à difficultés motrices, et n’existe que pour des raisons d’équipements adaptés -rampes pour fauteuils roulants etc. Or, la jeune fille handicapée n’avait aucune difficulté de déplacement, était autonome et capable de faire la queue avec ses parents -chose qu’elle a faite, d’ailleurs. Pour Murielle, sa grande sœur, la stigmatiser de la sorte ne servait qu’à accentuer la discrimination à son égard, déjà très importance de par les signes physiques de sa maladie.

Quand Disney n’en est pas à son coup d’essai

L’Unapei explique qu’elle a déjà reçu dix témoignages différents depuis le mois de janvier. Toutes se plaignent d’une discrimination à l’égard des personnes mentalement handicapées, qui étaient sommées de se procurer un « pass accessibilité » et de faire la queue à l’écart des autres visiteurs alors qu’elles ne présentaient pas de difficultés motrices. Pour en avoir le coeur net, l’Unapei s’est rendu au parc en caméra cachée, et a tiré les mêmes conclusions que les familles en parlant de discrimination physique. Le parc d’attraction, lui, estime que l’Unapei refuse le dialogue: sa direction se dit surprise des accusations qui lui sont faites, expliquant que le « guide d’accessibilité » avait été réalisé en coopération avec les associations de protection des personnes handicapées -dont faisait partie l’Unapei.