Les retraites d’ici 2020

Depuis les années 2000 environ, les départs en retraite ultra nombreux commencent à inquiéter. Alors que le système semblait à peu près viable dans un contexte de plein-emploi et de taux de fécondité élevé, aujourd’hui la croissance peine à s’amorcer et avec elle, c’est tout une logique qui s’effondre. Selon une étude de l’INSEE, d’ici 2020, on devrait compter pas moins de huit millions de départs à la retraite. De quoi faire frémir les autorités… et les actifs!

Bien loin le baby-boom

C’était le bon temps, vous diront certains. C’était en tout cas une période de confiance en l’avenir si grande que les ménages procréaient à n’en plus compter. C’était une période où l’investissement était de rigueur, où la rigueur ne l’était pas, où le travail se trouvait avec un peu d’efforts et où donc on ne craignait pas pour un système de retraite qui était tout à fait durable: quatre actifs contribuaient alors à payer une seule retraite. Rien de plus soutenable. Le problème, c’est que le chômage s’est fait plus présent, que les ménages ont fait moins d’enfants et que, dans le même temps, ces trentenaires actifs issus du baby-boom vieillissaient. À leur arrivée à la retraite, il faut donc combler un manque de ressources conséquent: comme les foyers ont eu moins d’enfants, il y a moins d’actifs. Dans le même temps, le chômage a augmenté, ce qui réduit encore le revenu disponible pour les caisses des retraites. Enfin, les retraités étaient bien plus nombreux. Résultat, on se retrouve en 2010 à 1.8 actifs pour un retraité. D’ici 2050, ce tôt devrait être de 1.2 pour 1.

Papy-boom, retraite-boom

Aujourd’hui, on compte un peu moins de 26 millions d’actifs en France. Parmi eux, un tiers environ devrait partir en retraite d’ici 2020, ce qui donne un nombre absolu de 8 millions de personnes sur cette période. Faut-il alors allonger le temps de cotisation, au risque d’empêcher l’entrée des jeunes actifs dans le cercle de cette même cotisation ou faut-il opter pour des réformes plus innovantes?