Réductions d’impôts: c’est au tour des classes moyennes

Manuel Valls a promis, il y a de ça une semaine, que le projet de réductions d’impôts concernerait également les classes moyennes. Ces dernières se sentent en effet trop souvent lésées, coincées entre une pauvreté qu’on tente d’aider sans toujours y parvenir et une richesse quasi grasse qui se nourrit d’elle-même et double pourtant de volume de temps en temps. Ainsi, il semblerait que le gouvernement ait compris que la croissance résidait, entre autre, dans la consommation de la classe moyenne. Or cette dernière ne peut pas consommer si elle est criblée d’impôts. Entre le dilemme de la nécessité de croître par elle et la taxation extrême sur cette même classe parce que, au fond, c’est la seule qui ait des revenus « taxables » (parce qu’on ne peut pas prendre de l’argent à des personnes qui n’en ont pas et que, dans un soucis de maintien de l’investissement, on n’ose pas non plus en prendre à ceux qui en ont trop), il faut choisir.

L’impôt des classes modestes déjà baissé

En mai dernier déjà, le premier ministre avait évoqué la possibilité d’alléger, à terme, l’imposition des ménages moyens. Le débat n’a pas été oublié et a resurgi lors de la conférence sociale qui s’est tenue sur deux jours. Conscient des contestations de sa population, le gouvernement avait déjà proposé le Pacte de responsabilité en guise de progrès, qui permettait des charges moins élevées pour les classes moins aisées. Seulement, il semblerait que le projet de loi concernant les finances rectificatif ne soit pas en bonne voie: après sa proposition le mois dernier, il vient d’être rejeté par le sénat. Il prévoyait pourtant une baisse de l’impôt sur les revenus qui toucherait près de 4 millions de ménages pour 2014. D’ailleurs parmi ces 4 millions, 2 à peu près devraient être totalement exonérés (pour un plafond à 1590€).

Une loi qui se veut durable

Il s’agit, par la loi des finances de 2015, d’intéresser plus de personnes. La pression fiscale dans l’hexagone s’élevait à près de 45% du PIB il y a deux ans, et il était donc nécessaire de revoir la structure du régime d’imposition.