Quand le CAC 40 voit rouge

Lundi dernier, la bourse de Paris a ouvert avec un bien maigre score, en recul léger. Le tout se gâtera dans l’après-midi, alors que l’indice plonge dans le recul irrémédiable pour la journée. Le CAC 40 (qui, rappelons-le, regroupe les 40 plus grandes capitalisations boursières, les « faiseurs de bourse » qui, à eux tous, représentent 40% du PIB Français) est, il faut s’en souvenir, actuellement pénalisé par les chiffres Allemands. Pourtant les faits sont là: en début d’après-midi déjà, l’indice indiquait une diminution d’un pour cent.

Une tendance de long terme?

Depuis les 4500 points et son passage délicat, le CAC 40 subit une pression baissière continue. À l’heure où le Dow Jones se gargarise d’un score remarquable et historique, l’indice français peine à décoller… pire encore, il chute. Sans contexte, on penserait la baisse raisonnable et amortissable. Le problème réside précisément dans le fait que Paris va mal malgré le fait que les autres pays boursiers aillent bien -et ce n’est jamais bon d’aller moins bien que ces homologues, fut-ce en bourse. Surtout en bourse. Si Wall Street continue de progresser, le CAC 40 subira en proportion une baisse tout aussi importante. Les investisseurs risqueraient de se désintéresser des entreprises cotées en France si leurs résultats sont moins probants qu’outre Atlantique.

Des attentes plus élevées

Les économistes eux-mêmes avaient envisagé de meilleurs scores pour Paris ce jour. Ils attendaient de la production qu’elle tende à un état stationnaire par périodes. Or en mai, la production industrielle a connu un recul de 1.8% selon le ministère de l’économie et des technologies en Allemagne. C’est probablement de là que s’est amorcé le ralentissement de cette économie jusque là forte, première en zone euro et érigée en modèle. Le modèle Allemand, oui, mais pour combien de temps? Peut-être qu’il est nécessaire d’envisager d’autres solutions: le peuple allemand, par son histoire, craint comme la peste la relance étatique. Pourtant, sa rigueur semble se confronter désormais à ses limites inhérentes.