Taxe d’habitation: les inégalités engendrées

Il semblerait que la nouvelle taxe d’habitation proposée soit responsable d’un accroissement des inégalités entre communes -et donc entre citoyens de ces dernières. En effet, la taxe prévoit de prendre en compte des données comme le nombre de ménages imposables, la proportion de logements à loyers modérés ou encore le nombre d’entreprises présentes. De fait, sur ces critères de base, les niveaux des taxes d’habitation varient très largement d’une collectivité à l’autre. Malheureusement, pour certains foyers, cette taxe est la taxe de trop, surtout quand elle est trop élevée.

Entre inégalités et disparités

En période de crise du logement, le gouvernement essaie de collecter plus d’argent au travers de taxes déjà existantes. En l’occurrence, la taxe d’habitation connait un niveau très variable et disparate en fonction de la localisation du logement, ce qui rend l’homogénéité nationale difficile à mettre en place. D’ailleurs, la Confédération Générale du Logement explique dans une étude récente que cette taxe d’habitation est surtout l’origine de nombreuses inégalités, précisément à cause de son fonctionnement et son calcul. À l’heure actuelle, le taux le plus élevé se trouve dans les Côtes-d’Armor avec un taux à près de 30% tandis que le taux le plus bas, à un peu plus de 10%, est pratiqué en Lozère. La moyenne nationale, juste au milieu, est autour de 20%. Seulement, même à l’intérieur d’un même département, les communes connaissent des différences flagrantes. Sur la totalité du territoire, on compte près de 58 points d’écart entre le taux le plus haut et le taux le plus bas.

L’échec de l’équité

Les communes les plus riches, elles, pratiquent des taux relativement faibles sur l’ensemble. Comme ces collectivités ont déjà à dispositions des fonds importants, ils peuvent tolérer une taxe d’habitation plus basse. À cela s’ajoute le fait que les dépenses sociales sont moins nécessaires dans ces villes à la population aisée, tant et si bien que les communes riches font des économies tandis que les plus pauvres se tournent vers des contribuables parfois déjà en difficultés. De cette manière, sur dix communes disposant de plus de 35% de logements sociaux, 8 réclament une taxe supérieure à la moyenne nationale.